venerdì 16 marzo 2012

« A ceux qui ont fait du communisme une insulte »


En ces temps d’offensive contre nos vies la détermination et la volonté de ne plus se laisser faire sont de plus en plus fortes, et toujours plus de gens n’ont plus rien à perdre face à l’aggravation de leurs existences. Les émeutes du 12 février dernier à Athènes ont mis un peu plus à nu le caractère farouche de ceux qui ont décidé que c’en est trop et qu’ils ne veulent plus de ce système. En attaquant ce qui nous en dépossède tous de par le monde, ces enragés ont clairement montré que la révolte n’a pas de frontières : attaques contre les flics, incendies de banques, violation de la propriété privée par le pillage, etc. L’essence profondément révolutionnaire de ces actes n’est pas à prouver : la fracture entre ceux qui défendent ce monde et ceux qui l’attaquent se dessine toujours plus clairement.



Et voilà qu’ici et aujourd’hui, des messieurs viennent faire un meeting-débat autour de la « solidarité avec le peuple grec », avec Giorgos Toussas, eurodéputé du Parti Communiste Grec (KKE), qui est aussi le dirigeant national du PAME. Et ça nous fait mal de voir des mecs comme ça venir nous parler de « solidarité » avec une lutte contre laquelle lui et ses potes du Parti Communiste Grec font toutes les saloperies. Vous voulez des exemples ? En voilà :

Le 20 octobre 2011 le KKE par le biais des nervis de son syndicat le PAME révèle sa sale face. Rappel des faits : ce jour-là se déroulait la manifestation de la deuxième journée de grève générale et lorsqu’elle arrive devant le Parlement, les gros bras du syndicat forment une ligne clairement offensive, armés de manches de pioches, de casques et de barres de fer devant celles des flics. Ces derniers trop content de les voir faire le sale boulot répressif. Le but clairement avoué de cette démonstration de force est de défendre le Parlement, empêcher les manifestants d’y pénétrer et d’en faire ce que mérite chacun de ces symboles du pouvoir : le cramer. Des affrontements violents éclatent alors entre ces défenseurs de l’ordre bourgeois et les enragés qui n’acceptent pas que ces nouveaux gardes rouges fassent un boulot de flic.

Mais ces ordures n’en sont pas à leur coup d’essai : le drapeau rouge qu’ils agitent si fièrement au bout de leur manches de pioche est celui trempé dans le sang de milliers de prolétaires assassinés. Pendant la guerre civile (1945-1949), quasiment tous les anarchistes et trotskistes seront liquidés, dans les purges du Parti, les montagnes et les prisons. S’être opposé à la ligne du Parti 15 ans auparavant se soldera par une exécution de la main des tueurs de l’OPLA (Organisation de Protection de la Lutte Populaire). Cette police politique agira aussi dans les taules et jouera le rôle de supplétifs des matons, mettant tricards et attaquant violemment tous ceux contre eux.

Plus récemment, le 15 novembre 1995 des affrontements entre des jeunes enragés et les gros bras du KKE et du PASOK éclatent lors de l’occupation de l’École Polytechnique, ces derniers se proclamant les proprios de l’endroit : ils se font violemment foutre dehors à coup de latte. Le 17 novembre 1998, les flics anti-émeutes (MAT), conjointement avec les nervis du KNE (jeunesse du KKE), attaquent le bloc anarchiste et arrêtent 160 personnes. Lors des émeutes de décembre 2008 ces mêmes ordures feront tout pour calmer la révolte et faire en sorte qu’elle rentrent dans les clous : c’est-à-dire dans une contestation calme et pacifique ! Ils annulent les manifs prévues depuis des semaines pour le 09 décembre effrayés par la perspective de l’émeute généralisée, tentent de bloquer des assemblés à Athènes, dénoncent les « casseurs » et vomissent sur une révolte qu’il ne peuvent ni récupérer ni utiliser pour leur propre pouvoir politique.

Assoiffé de contrôle et de pouvoir le KKE cache bien son jeu mais son caractère contre-révolutionnaire n’en reste pas moins très clair. En tentant de briser la détermination de prolétaires enragés, qu’ils soient anarchistes, communistes ou simplement là avec leurs tripes, ce Parti a clairement marqué le coup et le pourquoi de son existence, aujourd’hui comme il y a plus de 60 ans. S’il se revendique aux côtés de la classe ouvrière en lutte, comme avec les aciéries grecques, dans les faits il participe clairement au maintient de ce monde pourri. À travers ces exemples historiques, ces stalinistes ont clairement montré de quel côté ils se placent : celui de l’État, du Pouvoir et du Capital. Parce que ce qu’ils ne veulent pas, c’est que toute lutte échappe à leur contrôle et qu’elle commence à s’auto-organiser, une révolte dans les clous et pour leur prestige, voilà ce qu’ils veulent. Ce pourquoi le KKE ne luttera jamais c’est la destruction de ce système, mais bien pour son contrôle par son parti de l’ordre. Entre ceux qui défendent ce monde et ceux qui l’attaquent notre choix est fait !

ALORS À CEUX QUI RÊVENT DE PRENDRE LE POUVOIR ET DE NOUS ASSERVIR À LEUR TOUR NOUS N’AVONS QU’UNE RÉPONSE : VOUS NOUS TROUVEREZ SUR VOTRE CHEMIN !

Des prolétaires qui se souviennent.

[Tract distribué à la Maison des Associations de Strasbourg pour faire chier les stals et en solidarité avec les enragés qui luttent en Grèce. Repris de alsacelibertaire

http://www.alsacelibertaire.net/?p=6224.


http://www.non-fides.fr/?A-ceux-qui-ont-fait-du-communisme

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